Le CDH adoptera deux initiatives suisses
Ignazio Cassis a obtenu à Genève la prolongation du mandat du Rapporteur spécial sur les droits de l’homme et l’environnement et la participation de tous les Etats membres à la session
Le Conseil des droits de l’homme à Genève a conclu sa 46ème session après plus de quatre semaines de travail sous forme virtuelle.
Le conseiller fédéral Ignazio Cassis, assisté de plus d’une centaine de hauts fonctionnaires, a participé à la séance d’ouverture.
Dans ce contexte, le CDH a adopté deux résolutions présentées par la Suisse avec ses Etats partenaires.
Avec la première résolution, la Suisse entend prolonger le mandat du Rapporteur spécial sur les droits de l’homme et l’environnement. Dans la deuxième résolution, la Suisse rappelle l’importance de la participation de tous les Etats membres de l’ONU aux travaux du CDH.
La 46ème session du Conseil des droits de l’homme a débuté le 22 février par le segment de haut niveau, auquel a participé le conseiller fédéral Ignazio Cassis.
Plus de 120 fonctionnaires de haut niveau, un nombre record, se sont exprimés lors de ce segment, qui se tenait virtuellement pour la première fois.
Dans son discours en tant que représentant du pays hôte, il a souligné que la pandémie avait démontré l’importance cruciale du respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales, qu’il s’agisse du droit à la vie, à la santé ou à l’éducation, ou encore du libre accès à des informations fiables.

L’abolition universelle de la peine de mort est au cœur du sujet
Comme d’autres ministres, le chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a participé à un panel de haut niveau sur la question de la peine de mort, au cours duquel il a réaffirmé l’engagement de la Suisse en faveur de l’abolition universelle de la peine de mort.
Les deux initiatives présentées par la Suisse ont connu un grand succès. La première initiative, sur la protection de l’environnement, a été présentée en coopération avec le Costa Rica, les Maldives, le Maroc et la Slovénie et a conduit au renouvellement du mandat du Rapporteur spécial sur les droits de l’homme et l’environnement pour une période de trois ans.
La deuxième initiative suisse, en revanche, présentée avec un groupe transrégional de 24 États, demande à tous les États membres de l’ONU, y compris ceux qui n’ont pas de mission permanente à Genève, de participer à la session du CDH en mars 2022.
La démocratie athénienne ? Revive entre Glaris et Appenzell….
La Suisse et les « quatre fantastiques » de la démocratie directe
L’éthique de la compétitivité et l’esprit du fédéralisme
Waldstätte et les cantons « forestiers » à l’aube de la Suisse…
Au cours de la session, la Suisse a également commenté la situation des droits de l’homme dans différents pays, en se concentrant en particulier sur les droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique.
À cet égard, il a souligné avec inquiétude l’augmentation mondiale des attaques contre les défenseurs des droits de l’homme, les manifestants et même les journalistes.
La Suisse entend également poursuivre son engagement dans la lutte contre l’impunité en soutenant les efforts visant à documenter toutes les violations présumées du droit international afin que les auteurs puissent être tenus responsables.

Soutien au Haut Commissaire des Nations Unies pour le Belarus
Dans cette optique, elle a offert son soutien à la résolution sur le Belarus en demandant instamment au Haut Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme d’examiner les violations présumées des droits de l’homme commises depuis mai 2020.
En outre, la Suisse a soutenu le renouvellement des mandats de la Commission d’enquête sur la Syrie et de la Commission des droits de l’homme au Sud-Soudan.
La Suisse a également profité des dialogues avec la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, et divers experts de l’ONU pour exprimer sa position sur la situation des droits de l’homme, notamment au Burundi, en Corée du Nord, en Erythrée, au Nicaragua, au Sri Lanka, dans le Territoire palestinien occupé, au Venezuela et également au Yémen.
La présidence de la Confédération suisse de 1848 à nos jours
Des monuments suisses ? Un trésor « caché » à exploiter…
Schwyz et Glaris, demi-cantons perdus de l’histoire suisse
Les districts suisses ? Toujours enfants d’un fédéralisme mineur
Suite à la prise de pouvoir par les autorités militaires au Myanmar et à la tenue d’une session extraordinaire du CDH le 12 février, la Suisse a de nouveau exprimé sa préoccupation face à la situation.
Elle s’est également associée à plusieurs déclarations conjointes initiées par d’autres États sur la situation des droits de l’homme en Biélorussie, en Égypte, dans la région du Tigré en Éthiopie, en Russie et au Venezuela.
En effectuant ce travail en ligne, le HRC a pu maintenir sa capacité opérationnelle pour atténuer les conséquences de la pandémie de COVID-19 sur les droits de l’homme et réagir aux situations actuelles concernant le respect de ces droits dans le monde.
Comme un tiers des membres du CDH est renouvelé chaque année, cette 46e session a été marquée par le retour d’États en tant que membres du CDH tels que la Chine, la France, le Royaume-Uni et la Russie, et le retour des États-Unis en tant qu’État observateur.







