Prochaine réouverture des cols suisses
Avec l’arrivée du printemps, les cols suisses se préparent à nouveau à accueillir les amoureux de la montagne et de l’aventure. Des sommets majestueux des Alpes aux vallées pittoresques, les cols offrent des vues à couper le souffle et un itinéraire crucial au cœur des Alpes.
Avec l’ouverture des cols, les voyageurs auront l’occasion d’explorer les merveilles naturelles et historiques qu’offrent ces routes. Qu’il s’agisse d’anciens chemins utilisés par les commerçants au Moyen Âge ou de routes modernes reliant les régions, les cols suisses sont un pont entre le passé et le présent.
Comme les cols s’ouvrent à la circulation et aux visiteurs, il est important d’être attentif à l’état des routes et aux restrictions spécifiques à chaque col. Les touristes peuvent profiter de restaurants pittoresques, de stations de recharge le long de la route et, bien sûr, de l’émotion que procure la traversée des Alpes.
Vous trouverez ci-dessous les dates de réouverture estivale de certains cols suisses :
Col de l’Albula
Bergün (GR) – La-Punt (GR), 22,7 km Altitude: 2312 m
Dans l’Antiquité, il existait un modeste chemin de transit le long de l’Albula, également utilisé par les Romains pour le commerce. En 1695, le premier tunnel a été creusé, offrant un accès direct à la vallée de Bergün. La route a été élargie en 1864-1866 pour permettre le passage des diligences postales. L’ouverture du chemin de fer de l’Albula en 1903 a considérablement réduit l’importance du col.
L’ouverture du col de l’Albula est prévue pour le 24 mai.
Des mises à jour récentes indiquent que la route présente des problèmes critiques sur certains tronçons, étant étroite et endommagée. Il est donc déconseillé de franchir ce col avec des caravanes ou des camping-cars.
Pour ceux qui doivent traverser cette région, il est recommandé d’envisager des alternatives telles que le col du Julier ou le service de train-navette de la Vereina (ou le col de la Flüela pendant sa période d’ouverture). Il est important de noter que le service de train-navette de l’Albula n’est pas en service actuellement.
Le transit est interdit aux véhicules lourds avec remorque, d’un poids maximal autorisé de 11 tonnes et d’une hauteur maximale de 3,3 mètres. A noter qu’aucune borne de recharge n’est disponible le long de la route.
Le col de l’Albula reste fermé pendant les mois d’hiver, de décembre à mai.
Col de la Bernina
Pontresina (GR) – Poschiavo (GR), 38,5 km Altitude: 2328 m
Le col de la Bernina, dont l’histoire remonte à des milliers d’années et est attestée par des découvertes néolithiques, était une voie de communication importante entre la Haute-Engadine et le Puschlav jusqu’au Veltlin. Bien qu’il n’ait jamais atteint la même importance que d’autres cols alpins, comme le Spluga, il est devenu important lorsque les Trois Cantons ont conquis la Valteline en 1512. Le service postal français entre Lyon et Venise l’a emprunté vers 1550. Depuis 1965, la route est ouverte toute l’année et le célèbre chemin de fer de la Bernina y circule.
Le col de la Bernina reste ouvert toute l’année, mais avec certaines restrictions.
Le col de la Bernina est ouvert à tous les véhicules, mais il est important de noter que les chaînes à neige sont obligatoires car la route est actuellement enneigée. La route est large et facile d’accès tout en étant soumise à certaines restrictions.
En termes de restrictions, le transit avec remorque est interdit pour les véhicules lourds du 16 novembre au 14 avril. Toutefois, le transit avec remorque est autorisé lorsqu’il n’y a pas de neige sur la chaussée, sur présentation d’un permis officiel durant cette période.
En ce qui concerne les véhicules électriques, une borne de recharge est disponible le long de la route, bien qu’elle doive être considérée comme une borne de recharge lente.
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Col de Flüela
Davos (GR) – Susch (GR), 27,9 km Altitude: 2383 m
Le col de la Flüela est un col alpin situé dans le canton des Grisons, dont la route a été construite en 1867 et qui constitue l’itinéraire routier le plus court entre la vallée du Rhin et la Basse-Engadine. La découverte de vestiges archéologiques sur le col témoigne de l’utilisation ancienne de cette route. La région est devenue importante au XIIIe siècle avec l’installation des familles Walser qui, grâce à leur agriculture, faisaient le commerce de leurs produits à travers le col, transportant des marchandises jusqu’au Tyrol et rapportant du sel. Avec l’ouverture du tunnel ferroviaire de la Vereina en 1999, l’entretien de la route du col en hiver a été interrompu. Plus d’informations sur les connexions ferroviaires sont disponibles ici Autoverlad Vereina
Actuellement fermée à tous les véhicules et dont la réouverture est prévue pour le 1er mai 2024.
La fermeture hivernale du col de la Flüela est en vigueur, comme d’habitude, de janvier à mai.
Le col de la Flüela est également accessible aux véhicules plus lourds, toujours selon les restrictions en vigueur.
Aucune borne de recharge n’est actuellement disponible le long de la route pour les véhicules électriques.
Col de la Forcola à Livigno
Livigno (Italie) – La Motta (GR), 19,3 km Altitude: 2315 m
La vallée de Livigno, d’abord isolée et peuplée tardivement, est devenue importante au XVe siècle pour les routes commerciales vers Milan. Napoléon en a fait une zone franche en 1805 pour éviter le dépeuplement. Le col de Foscagno est devenu accessible en hiver dans les années 1950, tandis que le tunnel de Munt La Schera, ouvert dans les années 1960, a permis un accès sécurisé.
Actuellement, la Forcola di Livigno reste fermée à tous les véhicules, avec une réouverture prévue le 3 juin 2024.
Il est déconseillé de circuler sur cette route avec des caravanes ou des camping-cars. Les véhicules lourds avec remorque sont également interdits,
Pour ceux qui souhaitent rejoindre la région du Parc national suisse depuis le Val Poschiavo, via la Forcola di Livigno, il est important de garder à l’esprit que le tunnel de Munt La Schera est payant.
Aucune borne de recharge n’est actuellement disponible le long de la route pour les véhicules électriques.
Col du Grand-Saint-Bernard
Martigny (VS) – Aoste (Italie), 77 km Altitude : 2469 m
Le col du Grand-Saint-Bernard, qui culmine à 2 469 mètres, est l’un des cols de montagne les plus connus et les plus impressionnants de Suisse. Il relie la ville de Martigny, dans le canton du Valais, à Aoste, en Italie, et offre des paysages à couper le souffle de part et d’autre.
Le col du Grand-Saint-Bernard est l’un des plus anciens cols de montagne des Alpes : depuis l’Antiquité, il a été utilisé comme une importante voie de communication, tant par les Romains que par les voyageurs et les pèlerins du Moyen-Âge. Au XIXe siècle, d’importants travaux d’infrastructure ont été réalisés, tels qu’une route carrossable en 1839 et un tunnel en 1964, rendant le col accessible tout au long de l’année. Bien que son importance en tant que voie de transit ait diminué avec l’ouverture d’autres tunnels, le col du Grand-Saint-Bernard reste une icône historique et un point d’intérêt touristique.
Le col reste fermé en hiver à tous les véhicules d’octobre à juin. A l’heure actuelle, aucune date précise n’a encore été communiquée quant à la réouverture estivale du col.
La prudence est de mise au Grand-Saint-Bernard, surtout lorsque les conditions météorologiques sont défavorables.
Une borne de recharge rapide a récemment été installée le long de la route pour les véhicules électriques.
Le tunnel du Grand-Saint-Bernard, ouvert le 19 mars 1964 et long de 5798 m, a été le premier tunnel routier ouvert à la circulation à travers la barrière des Alpes et relie la vallée d’Aoste, en Italie, au canton du Valais. Le tunnel est ouvert toute l’année et son accès est payant. Plus d’informations sont disponibles sur le site : Le Tunnel du Grand-Saint-Bernard
Col du Grimsel
Innertkirchen (BE) – Gletsch (VS), 32,5 km Altitude : 2164 m
Le col du Grimsel est l’un des plus importants cols alpins de Suisse et fait partie de la séparation entre le bassin du Rhin et le bassin du Rhône. La route du col traverse un paysage montagneux sauvage et aride, caractérisé par des roches granitiques flanquées de barrages et de centrales hydroélectriques.
Le col est fermé en hiver entre les mois de novembre et juin pour tous les véhicules , à l’exception du tronçon bernois jusqu’à Kunzentänneln. Sa réouverture pour l’été est prévue le 15 juin 2024.
Il n’y a pas de station de recharge pour les véhicules électriques sur cette route.
Col du Julier ou col du Julier également connu sous le nom de col du Julier
Savognin (GR) – Silvaplana (GR), 42 km Altitude : 2284 m
Le col est l’un des cols les plus utilisés, assurant une communication stable entre les villes de Sankt Moritz et Thusis. L’histoire du col remonte à l’époque romaine, mais l’itinéraire moderne actuel date de la route construite entre 1820 et 1826.
La frontière entre les bassins versants du Rhin et du Danube se situe sur le col.
Le col du Julier reste ouvert toute l’année, , contribuant au transport et au tourisme dans la région et offrant une alternative au col voisin de l’Albula.
En hiver, les remorques sont interdites du 16.11 au 14.04 pour les véhicules lourds, mais peuvent être autorisées s’il n’y a pas de neige sur la chaussée avec un permis officiel.
Une station de recharge lente pour les véhicules électriques se trouve sur cette route.
Col du Klausen
Altdorf (UR) – Linthal (GL), 46 km Altitude : 1948 m
Le col du Klausen ne faisait pas partie du réseau de routes commerciales à travers les Alpes, que ce soit à l’époque romaine ou au Moyen Âge, et il n’existait qu’un chemin étroit utilisé presque exclusivement pour le transport du bétail vers les pâturages alpins. Ce n’est qu’après l’ouverture de la ligne ferroviaire du Saint-Gothard qu’il est devenu un itinéraire attrayant pour lequel une route a été construite à la fin des années 1800. À partir de 1900, avec l’arrivée de la première diligence, elle est devenue une route touristique et, en 1922, un service de bus postal a été mis en place.
Pendant les mois d’hiver, le col du Klausen reste fermé de novembre à mai. Sa réouverture pour l’été est prévue le 24 mai 2024.
Il est déconseillé de franchir ce col avec des caravanes ou des camping-cars.
Le remorquage est interdit pour les véhicules d’une largeur maximale de 2,3 m, sauf pour les véhicules ne dépassant pas 1,9 m de large et 4,5 m de long.
Une station de recharge lente pour les véhicules électriques se trouve sur cette route.
Pendant les mois d’été, la ligne de bus du col du Klausen (numéro 408) fonctionne de juin à octobre.
Il y a plus d’un siècle, la première diligence a franchi le col du Klausen en une journée et demie. Aujourd’hui, grâce aux moyens de transport modernes, la ligne de bus régulière reliant Altdorf à Linthal en passant par le col dure environ deux heures. Il est important de noter que les billets des transports publics, tels que le Halbtax et le GA, sont valables sur la ligne du col du Klausen.
Col du Lukmanier
Disentis/Mustér (GR) – Olivone (TI), 48 km Altitude : 1914 m
Le col du Lukmanier, utilisé depuis le début de l’époque médiévale comme route entre la plaine du Pô et la vallée du Rhin, ainsi que comme route religieuse entre les sanctuaires et les monastères, est devenu l’un des passages les plus fréquentés d’Europe. Gardé par l’ancienne abbaye de Disentis (ou Mustér en romanche), affiliée à l’origine à la règle de Saint Columba, le col a vu la création d’hospices, de forts et d’églises le long de son parcours.
À partir du XIIIe siècle, le col perd peu à peu de son importance au profit du col du Saint-Gothard. La construction de la route traversant le col remonte à 1876.
Le col du Lukmanier est ouvert toute l’année depuis 2000 , mais il peut être temporairement inaccessible la nuit ou la journée en cas de mauvaises conditions météorologiques
Certaines restrictions sont en place en cas de neige, les remorques étant interdites à l’exception des véhicules 4×4.
Il n’y a pas de bornes de recharge pour les véhicules électriques sur cet itinéraire.
Col de Maloja
Chiavenna (I) – Silvaplana (GR), 32 km Altitude : 1815 m
Le col de la Maloja revêtait déjà une grande importance à l’époque romaine en tant que voie d’accès au col du Julier et à l’Engadine, puis au Tyrol. Au fil des ans, diverses améliorations ont été apportées et, en 1957, il a fait l’objet d’une modernisation importante. Cependant, avec la construction des tunnels routiers du San Bernardino en 1967 et du Saint-Gothard en 1980, le col de Maloja a perdu son importance en tant que voie de transit pour les marchandises.
Le col reste ouvert à tous les véhicules toute l’année.
La circulation est autorisée pour les semi-remorques du 15.04 au 15.11.
Il n’y a pas de stations de recharge pour les véhicules électriques sur cet itinéraire.
Col du Nufenen
Ulrichen (VS) – Airolo (TI), 38 km Altitude : 2478 m
Le col du Nufenen est le deuxième plus haut col alpin de Suisse après l’Umbrail. La construction de la route du col a eu lieu entre 1965 et 1969, date à laquelle elle a été ouverte au trafic motorisé. Cette route a été extrêmement importante pour le trafic entre le Tessin et le Valais, mentionnée dans de nombreuses publications historiques depuis le 12e siècle. Le lac de Gries et la cabane de Corno Gries, le col de Corno et son étang éponyme, ainsi que le point le plus à l’ouest du canton du Tessin se trouvent à proximité. La région du col du Nufenen abrite également les sources des rivières Ticino et Ägene.
Pendant les mois d’hiver, le col reste fermé de novembre à juin. Du côté tessinois, la route reste également ouverte pendant les mois d’hiver jusqu’au lieu-dit All’acqua. Pour l’instant, aucune date précise n’a été communiquée au sujet de la fermeture de la route.
Il n’y a pas de bornes de recharge pour les véhicules électriques le long de l’itinéraire.
Col de l’Oberalp
Andermatt (UR) – Sedrun (GR), 23,6 km Altitude 2044 m
Autrefois, le col de l’Oberalp n’était pas très important et la route carrossable a été construite entre 1852 et 1863. La diligence à cinq chevaux a favorisé l’essor du tourisme et a été remplacée en 1921 par le car postal. En 1926, le chemin de fer à crémaillère Furka-Oberalp (aujourd’hui chemin de fer Matterhorn-Gotthard) a été ouvert avec des trains à vapeur, remplacés en 1942 par des trains électriques. La route (en été) et le chemin de fer (toute l’année) sont d’une grande importance pour le tourisme dans la vallée d’Urseren et la Surselva.
Le col est fermé à tous les véhicules pendant les mois d’hiver, de décembre à avril. Sa réouverture est prévue pour le 26 avril 2024.
Il est déconseillé d’emprunter le col avec des caravanes ou des camping-cars.
Il n’y a pas de stations de recharge pour les véhicules électriques le long de la route.
Col du San Bernardino
Hinterrhein (GR) – San Bernardino (GR), 17 km Altitude : 2065 m
Le col du San Bernardino est un col de montagne situé dans le canton des Grisons, qui relie les vallées du Rheinwald au nord et les vallées du Misox au sud. Au sommet du col se trouvent la ligne de partage des eaux européenne et la frontière linguistique entre l’allemand et l’italien.
Le col a reçu son nom au XVe siècle, lorsqu’une chapelle dédiée à saint Bernardin de Sienne a été construite, remplaçant l’ancien Mons avium ou Vogelberg.
L’histoire du col remonte à l’époque romaine, qui utilisait ce passage facile et simple du point de vue topographique. Au XVe siècle, avec le développement du trafic de transit, la route a été élargie et la route traversant la Viamala a été construite après 1473. Au début du XIXe siècle, l’une des premières routes alpines modernes a été construite sur ce col, voulue par le canton des Grisons et financée également par le royaume de Sardaigne, ce qui permettait au trafic en provenance du Piémont et du port de Gênes de rejoindre la vallée du Rhin sans passer par les routes contrôlées par l’Autriche.
Avec l’ouverture du tunnel du San Bernardino (A13) en 1967, Misox est à nouveau relié toute l’année au reste du canton des Grisons.
Pendant les mois d’hiver, de novembre à mai, le col reste fermé à tous les véhicules. Sa réouverture est prévue pour le 24 mai 2024.
Il n’y a pas de stations de recharge pour les véhicules électriques sur cet itinéraire.
Col du Saint-Gothard
Andermatt (UR) – Airolo (TI), 26,1 km Altitude : 2108 m
Le col du Saint-Gothard, mentionné au XIIIe siècle dans les Annales Stradenses, était un point crucial pour les voyageurs se rendant à Rome ou en Terre sainte, ainsi que pour le commerce et la communication entre différentes régions culturelles et linguistiques. En 1595, un pont de pierre a été construit dans les gorges de Schöllenen. Ce n’est qu’en 1708, sous la direction de Pietro Morettini, qu’un tunnel a été construit pour faciliter l’accès au pont. Au XIXe siècle, la construction d’une route carrossable et de nouveaux ponts a facilité les déplacements. La construction du chemin de fer et du tunnel ferroviaire du Saint-Gothard a permis de réduire considérablement la durée des trajets dans la seconde moitié du XIXe siècle.
Le col du Saint-Gothard est fermé en hiver, de novembre à mai, à tous les véhicules. Sa réouverture est prévue pour la fin mai 2024
Les semi-remorques et les camions (à l’exception des véhicules militaires) sont interdits sur cette route.
Il n’y a actuellement aucune borne de recharge pour les véhicules électriques le long de la route.
Col du Sanetsch
Sion (VS) – Lac du Sanetsch (VS), 33,5 km Altitude : 2252 m
Le col du Sanetsch est un col pittoresque et peu fréquenté qui commence au milieu des vignobles de la vallée du Rhône, traverse une forêt et une série de virages en épingle à cheveux menant à des pâturages et au sommet à 2252 m d’altitude, près du glacier de Tsanfleuron. L’excursion se termine au lac de Sanetsch, d’où il est possible de descendre à Gsteig en télécabine. Le col abrite un lac artificiel créé à des fins hydroélectriques et un site d’escalade.
Pendant les mois d’hiver, le col reste fermé d’octobre à juin. Aucune date précise n’a été communiquée pour la réouverture estivale du col.
Il n’y a pas de bornes de recharge pour les véhicules électriques sur cet itinéraire.
Col du Simplon
Brigue (VS) – Iselle (Italie), 45 km Altitude : 2005 m
Le col est considéré comme la frontière entre les Alpes Pennines à l’ouest et les Alpes Lépontines à l’est. Jusqu’au début du Moyen Âge, on sait peu de choses sur l’utilisation du col du Simplon. Les transformations politiques et économiques de la fin du XIIe siècle ont fait du col une voie de transit majeure entre d’importantes zones économiques européennes. Après 1320, les flux commerciaux se sont déplacés vers les cols du Saint-Gothard et des Grisons, et le Simplon a perdu de son importance. En 1800, Napoléon a construit une route qui a été ouverte en 1805. En 1906, avec l’ouverture du tunnel du Simplon, à l’époque le plus long tunnel ferroviaire du monde, le col a connu un déclin important. À partir de 1957, des améliorations ont été apportées à la route grâce à la construction de nombreux ponts et viaducs qui ont rendu le col praticable même en hiver, ce qui a été suivi d’une augmentation du trafic lourd. Le Simplon est une destination populaire pour les promenades et les randonnées.
Le col du Simplon est ouvert toute l’année et, en cas de fermeture temporaire du col, un service de train-navette du Simplon est disponible pour transporter les véhicules sur des wagons spéciaux entre Brigue et Iselle.
Pendant les mois d’hiver, les pneus d’hiver et/ou les chaînes à neige sont obligatoires.
Le transit par ce col avec des remorques et des caravanes est interdit.
Une borne de recharge lente pour les véhicules électriques est disponible sur la route.
Col du Splügen
Splügen (GR) – Chiavenna (Italie), 39 km Altitude : 2113 m
Le col de Splügen relie la haute vallée de Splügen à la vallée du Rhin supérieur (Rheinwald). Outre son importance historique et logistique, le col a également une importance géologique, car il sépare l’aquifère du Tambò à l’ouest de l’aquifère de la Suretta à l’est.
Le col du Splügen sépare les Alpes lépontines des Alpes rhétiques et, selon la bipartition traditionnelle des Alpes en vigueur dans d’autres pays de la chaîne alpine, reprise de la classification SOIUSA, il sépare les Alpes occidentales des Alpes orientales.
Son tracé est caractérisé par 72 virages en épingle à cheveux entre Chiavenna et Splügen. Des découvertes de sites préhistoriques datant de l’âge de pierre suggèrent que le col était utilisé bien avant les Romains.
Le trafic de transit était un élément vital de l’économie locale. Entre 1818 et 1823, la construction d’une route carrossable et postale a considérablement augmenté le trafic international de marchandises et de passagers à travers le Splügen, qui a atteint son apogée au milieu du XIXe siècle. Cependant, l’avènement des chemins de fer alpins a commencé à réduire le trafic de transit par le Splügen, et l’ouverture du chemin de fer du Saint-Gothard en 1882 a pratiquement stoppé le flux du trafic de transit dans les Grisons, ce qui a entraîné une forte émigration.
Le col du Splügen est normalement fermé pendant les mois d’hiver, entre novembre et mars. La réouverture estivale est prévue pour le 2 mai 2024.
Il n’y a pas de station de recharge pour les véhicules électriques.
Col de Susten
Innertkirchen (BE) – Wassen (UR), 46 km Altitude : 2234 m
Le col de Susten a une histoire qui remonte à l’Antiquité, les vestiges archéologiques d’établissements préhistoriques témoignant de son importance dès cette époque. Ce col n’est jamais aussi important que d’autres routes commerciales. Les Suisses ont reconnu son importance stratégique au début des années 1800, après que Napoléon a bloqué la route commerciale passant par le col du Simplon. Bernois et Urans unirent leurs forces pour transformer rapidement l’ancien sentier muletier de Susten en route carrossable. En 1938, les autorités fédérales et cantonales de Berne et d’Uri ont décidé de construire une route moderne sur le col, à la fois pour des raisons de transport et pour les besoins de la défense nationale en prévision de la Seconde Guerre mondiale. Le 7 septembre 1946, la route a été ouverte et le col du Susten est aujourd’hui l’un des cols les plus populaires de Suisse.
Le col du Susten reste normalement fermé pendant les mois d’hiver, entre novembre et juin. Sa réouverture en été est prévue pour le 14 juin 2024.
Il n’y a actuellement aucune station de recharge pour les véhicules électriques le long de la route.
Col de l’Ombrail ou Giogo di Santa Maria
Santa Maria (GR) – Bormio (I), 32 km Altitude : 2501 m
Le col de l’Ombrail est situé dans les Alpes rhétiques occidentales et relie le canton des Grisons au Haut-Veltlin. Il s’agit du plus haut col carrossable de Suisse, ouvert en 1901.
Le passage de l’Ombrail entre Santa Maria et Bormio existait déjà au Moyen Âge et constituait une voie de transit importante pour le commerce de Bormio avec le nord. Il présentait un intérêt particulier pour Venise, car il s’agissait d’une extension directe des routes vénitiennes à travers le Gavia et le Mortirolo, au nord. L’importance du col de l’Ombrail a pris fin avec l’avènement de l’ère moderne. Aujourd’hui, ce col entièrement pavé est une destination idéale pour les cyclistes et les motocyclistes, grâce à l’environnement et au paysage attrayants, ainsi qu’au faible trafic automobile. Le col offre des vues panoramiques magnifiques sur la campagne environnante et est une destination populaire pour les touristes et les amoureux de la nature.
Le col de l’Ombrail est fermé en hiver de novembre à mai. Sa réouverture est prévue en début juin 2024.
Il est déconseillé de franchir ce col avec des caravanes ou des camping-cars. Le remorquage de véhicules lourds est également interdit.
Il n’y a actuellement aucune borne de recharge le long de la route pour les véhicules électriques.
Les réouvertures peuvent varier en fonction des conditions météorologiques.