Bologne sera la plaque tournante du système européen d’IA et de Big Data

En Émilie-Romagne, approbation de la première loi italienne sur la recherche et les investissements dans le domaine de l’intelligence artificielle, des mégadonnées, de la météo et du changement climatique

Quelques jours après la mise en service du superordinateur européen “Leonardo” à Bologne, l’assemblée législative de la région Émilie-Romagne a approuvé à l’unanimité le projet de loi du Conseil sur les “Investissements dans le Big Data, l’intelligence artificielle, la météorologie et le changement climatique” : la loi régionale du 17 juin 2019, numéro 7, est la première loi approuvée en Italie sur l’économie des données et aussi l’une des premières en Europe.

La nouvelle législation régionale permettra d’accueillir de grandes infrastructures de recherche dans le Tecnopolo de Bologne. Il est également prévu de créer la Fondation Big Data pour le développement humain, qui réunira de grandes institutions scientifiques et entreprises territoriales, nationales et internationales, afin de favoriser l’attraction des talents et les investissements publics et privés dans les nouvelles technologies.

“Un autre pas en avant fondamental”, a souligné le président de la Région, Stefano Bonaccini de Modène, “pour faire de l’Émilie-Romagne la Data Valley européenne et internationale de l’intelligence artificielle et des mégadonnées : deux domaines qui vont de plus en plus façonner l’avenir de l’industrie, de la recherche, de l’environnement, mais aussi le présent et la vie quotidienne des gens.”

Un oui convaincu par la majorité et les groupes d’opposition

“Avec ce oui unanime au projet du Conseil – et je remercie tous les groupes du Conseil, la majorité et l’opposition, pour leur contribution – nous mettons un terme à un extraordinaire travail d’équipe mené par les institutions avec notre système scientifique, universitaire et économique, qui nous a permis d’amener à Bologne le centre de données du Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme et le superordinateur de 120 millions d’euros qui accueillera la Technopole.

Et encore une fois, “C’est également ici, en Émilie-Romagne, que sera installé le siège du plus grand observatoire des rayons gamma au monde. Aujourd’hui, nous allons encore plus loin”, ajoute le Président, “en lançant la création d’une Fondation qui mettra à la disposition de la recherche internationale les infrastructures et les compétences de notre région, où se concentre déjà 70% de la capacité informatique du pays, avec un objectif précis : attirer les talents et les investissements publics et privés pour faire de l’Emilie-Romagne l’incubateur de la nouvelle science, du nouveau développement et des nouvelles entreprises”.

Le Technopole abrite les deux plus grandes machines d’Europe

“Bologne et l’Émilie-Romagne sont en train de devenir la véritable plaque tournante du système de recherche européen en matière de Big Data et d’intelligence artificielle”, ajoute le conseiller régional pour le développement européen et la politique de recherche, Patrizio Bianchi, de Ferrare. “Ici, ces dernières années, nous avons eu l’occasion d’organiser et de réunir tous ceux qui travaillent sur ces sujets, les universités, les entreprises, les principaux centres de recherche. Nous avons fait venir à Bologne les deux plus grosses machines, celles de l’Agence européenne pour les prévisions météorologiques et le superordinateur européen pour la gestion des données.”

Mais de quelles informations concrètes parlons-nous ? “Les données pour toutes les personnes et leur vie, pour avoir une santé qui soit mesurable, les données pour gérer le grand trafic, celle pour les prévisions météorologiques et aussi celle pour comprendre quand il pleut ce qui va se passer dans nos rivières. Ce sont des exemples de science pour les gens, et en fait, la fondation qui naît avec la loi approuvée aujourd’hui concerne le ‘Big Data et l’intelligence artificielle pour le développement humain’, c’est-à-dire des choses complexes pour une vie quotidienne plus simple pour nous tous.”

Du CINECA à la nouvelle entreprise commune EuroHPC

Le projet de loi réglemente la mise à disposition d’espaces dans le Tecnopolo du superordinateur de l’entreprise commune EuroHPC, l’entreprise commune européenne pour le soutien de projets et d’infrastructures de calcul à haute performance, qui a été désignée ces derniers mois par CINECA (Consorzio Interuniversitario del Nord-Est per il Calcolo Automatico) comme le projet italien pour la mise à disposition de superordinateurs. Dans la technopole de la ville pétronienne, dans la Via Stalingrado, trouvera également sa place l’Agence météorologique nationale – créée en 2017 en prévoyant son siège à Bologne – et aussi le Centre d’excellence Industrie 4.0 Birex, pour l’application du Big Data au secteur manufacturier.

Le document autorise également la région à participer à l’association NEREUS, le réseau européen des régions qui utilisent les technologies spatiales. Une adhésion qui prend encore plus d’importance aujourd’hui après l’annonce qu’un autre projet international trouvera bientôt sa place en Émilie-Romagne, à savoir le futur siège de gestion et d’administration du CTA (Cherenkov Telescope Array), le plus grand observatoire de rayons gamma au monde, avec un réseau de 118 télescopes pour étudier le vaste univers. Une réalité qui sera mise en place à Bologne d’ici fin 2020 sous la forme d’un Consortium européen pour les infrastructures de recherche (ERIC).

La fondation Big Data pour le développement humain

Pour renforcer encore la stratégie de positionnement de Bologne et de l’Émilie-Romagne aux plus hauts niveaux de la communauté scientifique internationale, le Conseil régional entend promouvoir et soutenir la création d’une Fondation ” Big Data pour le développement humain ” parmi les principales institutions et entreprises scientifiques régionales, nationales et internationales, afin d’attirer les talents et les investissements publics et privés dans les nouvelles technologies. Dans le but de faire de la région un centre de gravité international pour l’étude et l’application de ces deux thèmes.

L’objectif, très clair, est de soutenir la collaboration la plus large possible avec les grands centres de recherche aux niveaux régional, national, européen et international afin de promouvoir la recherche scientifique et son impact interdisciplinaire sur le Big Data et l’intelligence artificielle ; d’élaborer des scénarios à moyen et long terme sur les développements de la science et de la technologie et de recommander des orientations nationales et internationales sur l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation.