Le plus grand défi de l’Europe vient de l’intérieur

La diversité des cultures et l’héritage chrétien commun de l’Europe ont été à l’origine de son succès historique, mais son identité est en train de disparaître.

Olimpiadi Parigi 2024 Image by myshoun from Pixabay
Olimpiadi Parigi 2024 Image by myshoun from Pixabay

L’Europe se compose d’une variété de pays et de cultures aux traditions distinctes. La concurrence entre eux a longtemps été le moteur de l’évolution. Mais les Européens avaient aussi quelque chose en commun qui était la composante fondamentale du succès : un héritage chrétien avec son exigence de responsabilité personnelle et l’appel à « aimer son prochain ». La responsabilité et le respect des autres au sein de la communauté sont devenus partie intégrante de l’âme européenne. Ce message a été renforcé par la philosophie grecque et le droit romain.

Malheureusement, ni les églises ni les gouvernements du continent n’ont toujours été à la hauteur de ces idéaux, mais ils existaient bel et bien. C’est sur cette base qu’est née la Renaissance et qu’a été rendue possible l’ère des Lumières et du rationalisme. L’héritage chrétien – que l’on soit croyant ou non – et les Lumières sont devenus les forces vives de la civilisation européenne.

 

Un héritage commun

Ces idées ont également migré vers l’Amérique du Nord et sont devenues la base des développements démocratiques des deux côtés de l’Atlantique. En 1957, après deux guerres désastreuses en Europe, les premiers actes européens ont été signés sous la forme des traités de Rome ; une nouvelle renaissance européenne après les horreurs et les atrocités engendrées par des idéologies brutales. Avant la cérémonie de signature, les signataires ont assisté à une messe dans la basilique Saint-Laurent, bien qu’ils ne soient pas tous religieux. Qu’il soit religieux ou non, cet héritage commun a permis à l’extraordinaire et pacifique intégration européenne de se dérouler.

Malheureusement, l’identité fondée sur l’héritage judéo-chrétien a été largement abandonnée et, pire encore, elle est aujourd’hui considérée par beaucoup comme préjudiciable et étrangère. Mais que reste-t-il alors de l’identité européenne ? Quelques vagues idées de valeurs européennes sont régulièrement proposées et il y a la solidarité d’un État-providence. Cet État-providence exagéré – au-delà de la solidarité nécessaire – a toutefois été préjudiciable à deux égards. Tout d’abord, on dépense plus d’argent que ce qui est durablement disponible et, pire encore, on attend trop de l’État, ce qui conduit à l’abandon de la responsabilité personnelle. Dans ce contexte, les personnes séduites par l’opportunisme ont commencé à échanger leurs libertés personnelles, leur esprit critique et leur identité contre une illusion de sécurité.

 

L’inclusion par le respect, pas par la moquerie

Avoir une identité ne signifie ni exclusion ni intolérance. Au contraire, seule la confiance en soi est la base de l’ouverture. Mais ces derniers temps, nous voyons de forts mouvements antichrétiens entrer dans la politique, les médias et une partie dégénérée de la culture. La cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’été de 2024 à Paris en est un exemple frappant. La parodie de mauvais goût de la Cène était une moquerie de la religion en général et une offense à tout chrétien en particulier. Le rapport avec le sport et sa nature de rassembleur est incompréhensible.

En outre, la glorification triée sur le volet des thèmes liés à la drague et la négativité générale du spectacle serviront de preuve parfaite aux autoritaires pour démontrer la décadence de l’Occident et la perte d’identité. Cela ne contribuera certainement pas à l’inclusion nécessaire. Le sport, au contraire, est un grand intégrateur, indépendamment de la foi, du sexe, de la couleur ou de la politique.

 

Author: Prince Michael of Liechtenstein – founder of GIS

Source:

Europe’s biggest challenge comes from within